domingo, 18 de novembro de 2007

França - custos da poluição do ar

Un rapport évalue l'impact de la pollution sur les dépenses de santé en
France

"L'impact de la pollution sur les dépenses de santé en France est loin
d'être négligeable : plusieurs centaines de millions d'euros par an selon un
"rapport d'analyse" récent de l'Agence française de sécurité sanitaire
environnementale et du travail (Afsset). En épluchant les données
disponibles pour deux pathologies, l'asthme et les cancers, les experts
réunis par l'Agence jugent que "le coût attribuable à l'environnement a été
sous-estimé".

Les experts réunis par l'Afsset ont restreint leurs investigations "à la
pollution due à l'activité humaine", sans développer "le champ des maladies
professionnelles", "compte tenu de l'existence de dispositifs spécifiques de
financement". Il a évalué les effets des modifications de l'environnement
sur la santé avant de procéder, dans un second temps, à une évaluation
économique. Lors de la première étape, les experts ont quantifié le risque
attribuable au facteur que représente la pollution. Il "correspond à la
proportion de mortalité ou de morbidité qui pourrait être évitée en
supprimant l'exposition au(x) facteur(s) de risque considéré(s)".

D'après les données disponibles et des contraintes de temps, le groupe n'a
étudié que l'asthme, 4e dans l'ordre des maladies engendrant les plus fortes
dépenses de santé, et les cancers, qui figurent en 6e position. En
considérant que "10 % à 35 % des cas d'asthme étaient attribuables à
l'environnement, il a été estimé que le coût de la pollution atmosphérique
extérieure non biologique était compris entre 0,2 et 0,8 milliard d'euros
pour l'année 2006".

PRÉCAUTIONS

Pour ce qui concerne les cancers, la fraction attribuable à la pollution a
été évaluée entre 1 et 5 %. Sur cette base et pour l'année 2004, "le coût de
la prise en charge des soins du cancer attribuable à l'environnement est de
l'ordre de 0,1 à 0,5 milliard d'euros". Seuls les soins curatifs et le
diagnostic ont été pris en compte.

En raison des approximations et des extrapolations auxquelles ils ont dû se
livrer, les experts invitent à prendre ces résultats avec quelques
précautions. Ils recommandent l'utilisation d'indicateurs synthétiques "pour
une meilleure évaluation et hiérarchisation des risques sanitaires
environnementaux".

Outre la poursuite de l'activité du groupe et le recours à un processus
d'expertise collective, le rapport prône "l'extension de ces travaux aux
risques liés à l'environnement professionnel afin de développer des mesures
de prévention efficaces". En application du principe "pollueur payeur", il
estime "légitime de chercher à réintégrer ces coûts en appliquant une taxe
spécifique aux activités responsables de l'exposition de la population aux
facteurs de risque en cause". Selon les experts, le transfert de tout ou
partie du produit de cette taxe au financement des soins "permettrait de
plus d'alléger la part de ce financement supportée par l'ensemble de la
collectivité".

Ils rappellent que les dépenses financées par l'assurance-maladie "ne
représentent toutefois qu'une fraction de la valeur économique de l'impact
sanitaire des dégradations de l'environnement". Ces dépenses ne prennent en
effet en compte "ni les coûts de prise en charge de la maladie supportés par
les patients et par leur entourage, ni le retentissement de la maladie sur
la qualité de vie des personnes atteintes, ni les années de vie perdues du
fait de la mortalité prématurée"."

Fonte: Le Monde

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